2024-03-28T18:46:07Zhttp://194.250.19.147oai:cimu-aloes:07945762023-12-03T22:02:02ZFive Distances for five InstrumentsFive distancesBirtwistle, HarrisoncompositeurQuintette à vent20 ème siècle - 2 ème moitiéhttp://digital.philharmoniedeparis.fr/doc/CIMU/0794576notice d'oeuvretextCommentaire de Jean-Claire Vançon : "Les musiciens sont installés "le plus loin possible l'un de l'autre" selon des positions relatives fixées. Du cor (au fond) part un axe imaginaire de part et d'autre duquel se répondent symétriquement clarinette et basson (plan intermédiaire), et flûte et hautbois (premier plan). Le quintette à vent devient donc ici l'occasion d'une spatialisation du discours musical. La place singulière du cor sur scène répond en effet à celle qu'occupe son matériau, souvent fortement démarqué de celui proposé par les quatre autres partenaires. On peut, à ce titre, ramener la matière du quintette à cinq familles d'objets : la tenue ; la ligne liée disjointe ; la ligne scherzando, conjointe, jouant des regroupements rythmiques inégaux, tout en contrastes d'accents et de nuances ; la même, mais dans une facture plus souple ; les appels de cor, tels qu'entendus dès les premières mesures. Pas de méprise, cependant : moins que l'appariement symétrique des timbres auquel la disposition scénique pourrait laisser croire, prime ici la manière d'éprouver les "distances" entre les acteurs. Ces derniers s'avèrent à la fois autonomes (chaque voix dispose souvent de son propre tempo) et interdépendants - démarrage d'une voix après qu'un autre partenaire lui a fait signe, relais entre les pupitres, union de deux ou plusieurs lignes (dans l'homorythmie, libre symétrie des profils mélodiques ou imitation), hybridation de deux familles d'objets donnant lieu à un nouveau matériau. La forme, quant à elle, juxtapose des panneaux contrastés qui, s'ils accueillent parfois le retour de structures déjà entendues, ne semblent pas régler leur ordonnance selon un principe directeur unique. Dans une exubérance sonore toujours contrôlée, acide et séduisante, l'écriture enroule ainsi la linéarité de ses cinq voix superposées sur le pentagone irrégulier de la disposition scénique, avant de s'évaporer dans une coda pointilliste quasi dodécaphonique, sur un ostinato buté de basson et de cor"Programme du concert donné à la Cité de la musique le 5 octobre 2006 (Jean-Claire Vançon)